martedì 22 luglio 2008

Le temps perdu

(Jacques Prévert)

Devant la porte de l'usine
le travailleur soudain s'arrête
le beau temps l'a tiré par la veste
et comme il se retourne
et regarde le soleil
tout rouge tout rond
souriant dans son ciel de plomb
il cligne de l'oeil
familièrement
Dis donc camarade Soleil
tu ne trouves pas
que c'est plutôt con
de donner une journée pareille
à un patron?


 Il tempo perso
Sulla porta dell'officina
d'improvviso si ferma l'operaio
la bella giornata l'ha tirato per la giacca
e non appena volta lo sguardo
per osservare il sole
tutto rosso tutto tondo
sorridente nel suo cielo di piombo
fa l'occhiolino
familiarmente
Dimmi dunque compagno Sole
davvero non ti sembra
che sia un po' da coglione
regalare una giornata come questa
ad un padrone?

3 commenti:

  1. bella, la ricordo bene, è davvero un piacere rileggerla

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  2. Prévert a écrit des dialogues étincelants de très grands films comme les enfants du paradis...

    sa poésie est toujours touchante, fantaisiste, mélancolique,
    dans un petit livre d'entretiens "Hebdromadaires", il évoque sa famille, sa jeunesse surréaliste et anarchiste, ses rencontres...

    je me suis souviens d'une de ses phrases...

    " un fou est un déserteur de l'armée des Idées et moi je suis un insoumis"...

    Philippe

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